Dans les prescriptions de protection incendie, la notion de « risque d’incendie » est souvent utilisée. Par exemple, le local d’emplacement d’un chauffage à pellets peut être utilisé à d’autres fins en cas de faible risque d’incendie. Un risque d’incendie accru peut conduire à classer un bâtiment à un degré AQ plus élevé.
Que signifie un risque d’incendie faible et que signifie un risque d’incendie élevé ?
Le risque d’incendie dépend principalement de deux facteurs :
- Probabilité de déclenchement d’un incendie (risque d’activation) : dépend par exemple de la manière dont un bâtiment est utilisé ou construit.
- Étendue du dommage attendu (prévision du dommage) : elle est d’autant plus importante que le potentiel calorifique est élevé.
Le potentiel calorifique d’un élément de construction est la quantité de chaleur dégagée lorsque l’élément de construction brûle. Il est rapporté à la surface au sol, et l’unité de mesure est le MJ/m2. L’importance du potentiel calorifique dépend de la quantité de charges thermiques présentes dans la pièce, c’est-à-dire des matériaux dont la combustion libère de l’énergie. Parmi ceux-ci figurent notamment les murs, plafonds ou constructions intérieures combustibles ainsi que les charges thermiques mobiles telles que les meubles ou les équipements.
Les directives concernant le potentiel calorifique reposent sur une superficie de compartiment coupe-feu de 3600 m2 avec un potentiel calorifique moyen.
Voici comment le potentiel calorifique et donc le risque d’incendie sont catégorisés :
- faible : jusqu’à 500 MJ/m2
- moyen : entre 500 MJ/m2 et 1000 MJ/m2
- élevé : à partir de 1000 MJ/m2
Exemples
- Si vous stockez des matériaux non combustibles tels que le métal, la pierre ou le plâtre, le risque d’incendie est faible.
- Si vous stockez un stère de bois de bouleau avec une humidité résiduelle de 20 % dans un local de 22 m2 ne contenant pas d’autres matériaux combustibles, le potentiel calorifique est d’environ 450 MJ/m2. Le risque d’incendie est donc encore faible. Cependant, avec deux stères de bouleau déjà, il est moyen.
- Pour un chauffage à pellets dans une maison individuelle, le risque d’incendie est moyen si vous stockez les pellets dans la chaufferie dans un réservoir de stockage de max. 2 m3.
- Le stockage de matières facilement combustibles ou explosives présente un risque élevé d’incendie à partir d’une certaine quantité, p. ex. pour les feux d’artifice (à partir de 50 kg), l’essence (à partir de 25 litres) ou le foin et la paille (à partir de 100 kg).
En ce qui concerne les stocks dans les entreprises commerciales et industrielles, des réglementations claires ont été édictées. Elles dépendent notamment de la hauteur de stockage, du potentiel calorifique et du risque d’activation. Vous trouverez des informations à ce sujet sur Heureka, sous Systèmes porteurs, p. ex. pour « l’affectation Artisanat et industrie ».
Les articles sur le forum de protection incendie vous donnent un premier aperçu. Vous trouverez des informations juridiquement contraignantes dans la norme de protection incendie et dans les directives de protection incendie de l’AEAI.
